Praxis, c'est la pratique théorique, et c'est le patronyme quelque peu "fétiche" que j'ai donné à mon activité d'indépendant: J'interviens au sein des institutions du social, du médico-social, pour l'essentiel en Haute Savoie (d'où le nom "praxis74"), je suis formateur auprès des travailleurs sociaux, et intervenant-animateur en analyse des pratiques professionnelles. Je suis par ailleurs un sujet analysant, quelqu'un qui est "travaillé" par la psychanalyse... d'où les deux mamelles-matrices de ce site: Le social, la psychanalyse....

Eléments autobiographiques

Je suis né en 1954, je témoigne de ce fait d’une pratique sociale et professionnelle qui s’étend sur presque quatre décennies.

En premier lieu (au début des années 80) professionnel de la montagne (B.E. d’alpinisme), j’ai très vite été animé par le désir de transmettre mes compétences alpines et mes connaissances du milieu rural montagnard, et cela, notamment auprès de jeunes vivant en milieu urbain, ce fut fondateur de mon tempérament d’animateur social, concrétisant mon adhésion au concept d’éducation populaire. Je suis devenu par la suite animateur professionnel (obtention en cours d’emploi du D.E.F.A.) au sein du  tourisme social et familial, avec lequel j’ai accepté par la suite des responsabilités importantes pendant une décennie (directeur d’équipement de vacances, puis chef de projet d’animation du service « vacances familiales »…). A l’âge de quarante ans, j’ai intégré l’université (Paris III- Sorbonne), et j’ai mené une recherche-action au long cours sur les enjeux culturels et éducatifs du temps libre (obtention en 2000, du Diplôme des Hautes Etudes des Pratiques Sociales, le D.H.E.P.S, reclassé depuis en Master).

J’ai travaillé ces dix dernières années comme éducateur, dont huit ans dans une M.E.C.S. (maison d’enfants à caractère social / Protection de l’enfance) auprès d’enfants abandonniques. Cette dernière décennie témoigne d’une évolution épistémologique : mes centres d’intérêts se sont élargis, passant du groupe humain à la personne-sujet de son histoire. Depuis 2008, je me forme en psychanalyse, processus itératif entre mon analyse personnelle et une participation active à des séminaires théoriques et cliniques (Association de la Cause Freudienne Rhône Alpes).

Si mon parcours est éclectique, il témoigne tout du long d’une constante, à savoir l’importance qu’a prise la relation à l’autre, la prise en compte de l’altérité. Cet éclectisme  induit une volonté sincère à ne pas se laisser enfermer dans une pensée totalisante et dogmatique. Si j’ai choisi le modèle paradigmatique de la psychanalyse, je sais et ne saurais ignorer qu’il existe d’autres entrées possibles dans le travail avec les équipes, d’autres modèles d’analyse, et mon regard se veut par conséquent pluriel.

Ainsi, mon approche de l’analyse des pratiques professionnelles est transdisciplinaire, avec une dominante psychanalytique [parce qu’elle me convient et que j’ai déjà beaucoup à faire avec cela], sans pour autant adopter une posture exclusive, dogmatique, et toute puissante.

 Ce qui compte pour moi : « Que la parole circule ! »

L’intervention sur site, conception et éthique

Ce qui est fondateur d’un groupe de travail en analyse de la pratique (notion prise dans un sens large et générique), c’est la demande et la motivation des professionnels voulant y participer. C’est une condition centrale, car dans le cas où l’institution veut imposer une participation obligatoire à de tels regroupements, nous nous heurtons fatalement à des résistances pouvant induire l’échec du dispositif. Afin de permettre à chacun de s’exprimer, nous conseillons de petits groupes de 6 à 10 personnes, se réunissant avec régularité tout au long de l’année. En outre, cette question de la demande est fondatrice du futur groupe en travail et de sa continuité ; et cette question est approfondie généralement dès la première séance. D’un point de vue éthique, nous préconisons :

-         Des séances mensuelles d’une durée de 2 à 3 heures tout au long de l’année (A.P., supervision, et groupes de parole).

-         Des sessions intensives en journée continue pour l’analyse institutionnelle.

-         Le respect total de la confidentialité des échanges.

-         La position d’extériorité de l’intervenant.

-         Que l’intervenant soit le garant du cadre des échanges, et qu’il accompagne les professionnels dans l’élaboration des questions qu’ils se posent (ou ne se posent pas) sur leur pratique, mais il n’est pas dans une posture toute puissante d’expertise, apportant des réponses toutes faites et univoques : ce sont les professionnels qui sont les experts de leur expérience, ils détiennent – et souvent sans le savoir- un savoir expérientiel très riche.

Contact :

Serge DIDELET

121, rue de l’Essert   74310  Les Houches

Tel : 04.50.54.14.69 / 06.16.13.26.48.

serge.didelet@wanadoo.fr

Les axes d’intervention de PRAXIS

Les pratiques sociales avec les publics, les collègues, la direction, les partenaires sociaux, les politiques se fondent sur une dynamique relationnelle qui  induit une mise en tension permanente voire une usure. L’entretien réparateur de l’outil de travail, à savoir la personne humaine est nécessaire.

Il s’agit d’interventions sur site dans les milieux institutionnels du social, du médico-social, ou de la formation des éducateurs et des animateurs socio culturels. Plusieurs modalités d’intervention sont proposées, et chaque demande est analysée au plus près des besoins exprimés :

-         Analyse des pratiques professionnelles

-         Supervision et/ou régulation

-         Méthodologie du projet d’établissement

-         Groupes de parole

-         Analyse institutionnelle

-         Formation

Le point commun de nos dispositifs est l’utilisation de la parole. Il s’agit d’analyser ses propres pratiques professionnelles, récentes ou en cours, autorisant de ce fait la distanciation nécessaire, afin d’élucider des situations de travail parfois douloureuses et problématiques. Nous vous proposons les dispositifs suivants :

L’analyse des  pratiques professionnelles :

L’objet de cette notion un peu « fourre-tout » est l’agir professionnel engagé dans la relation avec les personnes. Il peut être question de :

-          ce que l’on fait et dont on ne parle pas, parce que cela ne correspond pas forcément à la « commande » institutionnelle.

-         ce que l’on souhaiterait faire (l’idéal professionnel) et que l’on ne parvient pas à faire.

-          ce que l’on fait et que l’on n’aimerait pas faire.

-          ce que l’on fait sans en prendre conscience, parce que c’est confortable et habituel.

Le but visé par l’analyse de la pratique est la conscientisation individuelle et collective de l’agir professionnel. Il s’agit d’une (dé)construction de l’expérience en la verbalisant, et en la confrontant aux divers regards du groupe au travail.

Supervision et régulation :

Le terme de supervision n’est pas très heureux, mais nous le garderons pour des raisons historiques. Le signifiant « super » induit une posture imaginaire de supériorité que l’intervenant ne saurait adopter. Le terme d’audition est plus proche du réel, puisqu’il s’agit de faciliter la circulation d’une parole vraie, et d’affiner une posture d’écoute mutuelle au sein d’un groupe de professionnels.

L’objet mis en travail de façon régulière concerne l’équipe et ce qui s’y joue, dans les relations interpersonnelles entre ses membres.

Cette pratique concerne les professionnels engagés et impliqués directement dans l’action auprès des publics accueillis.

Méthodologie du projet d’établissement :

Un projet d’établissement est un incontournable, il est la trace écrite d’une intentionnalité d’action, et pour que chacun s’y retrouve et y adhère, il doit être l’œuvre du collectif tout entier. Nous vous proposons une méthodologie du projet par l’animation de petits groupes de travail, ainsi qu’une aide à l’écriture, selon la fréquence que vous jugerez adéquate.

Formation :

« A la carte », voici une liste non exhaustive de formations (journées ou demi-journées) adaptées plus particulièrement aux travailleurs sociaux :

-         L’enfant abandonnique en institution

-         Initiation à la psychanalyse

-         L’éducation populaire en question

-         Le transfert dans la relation éducative

-         Les enjeux culturels du temps libre

-         Qu’est ce que le travail social ?

-          Le travail en équipe

Nous vous proposons aussi d’élaborer des projets de formations adaptées aux besoins ponctuels que vous pouvez rencontrer dans votre activité…

Groupes de parole :

Un groupe de parole ouvre un espace d’échanges sur des difficultés rencontrées dans le contexte professionnel. Il est un lieu de partage, d’écoute réciproque, autour d’une thématique concrète. Cet espace de parole autorise à chacun de s’exprimer et de se montrer dans sa vérité, sans avoir à redouter le jugement de l’autre. Il permet de réduire l’isolement psychosocial qui induit le plus souvent une souffrance au travail et une baisse de la motivation. En outre, l’effet de groupe favorise la créativité de chacun de ses membres, il permet de réinventer sa pratique et d’être acteur du changement.

Analyse institutionnelle :

L’analyse institutionnelle (ou socioanalyse) s’origine dans le double courant de la psychothérapie et de la pédagogie institutionnelle. Il s’agit d’un modèle d’analyse sociale qui est en même temps une technique d’intervention participative. Il s’agit en outre d’une extension de la supervision/régulation d’équipe, à l’ensemble du personnel d’une institution, permettant à chaque salarié de se réassurer dans la place qu’il occupe, au regard du projet d’établissement. Il est fondateur de l’institution comme espace d’élaboration collective, il est aussi un outil de régulation des conflits et des tensions. 

Tarifs

-         Analyse de la pratique, supervision, groupes de parole : 90 euros TTC/ heure + frais de déplacement kilométriques.

-         Séance-type mensuelle de 2h30 : 180 euros.

-         Analyse institutionnelle (session intensive de 6 heures) : 400 euros.

-         Formation en demi-journée : 300 euros.

Liens :

www.grefopsychologie.com